Quelques commentaires sur la collection d'arbres nains :
J'ai volontairement évité le mot "bonsaï" car j'ai conscience de ne pas avoir respecté plusieurs règles de l'art extrême-oriental. En particulier, la création d'un véritable bonsaï s'accompagne d'une taille plus sévère que celles que j'ai pu opérer. Pour ma part, j'ai choisi de laisser les arbres pousser de façon naturelle, en essayant toutefois de limiter leur développement et leur conserver un aspect harmonieux, plutôt que de leur imposer une forme particulière. Par ailleurs, j'ai trop longtemps commis l'erreur de croire que les bonsaïs ne devaient pas recevoir d'engrais. Le résultat, ce sont des arbres relativement vieux mais aux troncs qui sont restés un peu chétifs.
Après cette autocritique, j'ajouterai que toutes les créations personnelles présentées ici ont été réalisées à partir d'arbustes prélevés dans des jardins où ils étaient condamnés à être arrachés (Attention ! Le prélèvement dans la nature est interdit).
J'ai trouvé les pots dans des brocantes. Comme support de culture, j'utilise le terreau que je fabrique à partir des déchets de cuisine et du jardin.
Avec un peu de patience, et si vous avez la chance de disposer d'un jardin, vous conviendrez avec moi qu'il est possible de constituer une collection d'arbres nains pour presque rien, ou de véritables bonsaïs si vous évitez entre autres les erreurs que j'ai mentionnées plus haut.
Cela dit, n'oubliez pas que vos protégés exigent des soins réguliers : arrosage quasi-quotidien en été, hebdomadaire en hiver, taille, rempotage de temps en temps, … Pour les vacances d'été, je les stocke dans un endroit frais et suffisamment éclairé (en l'occurrence, la cave qui est en fait un demi-sous-sol). Le reste du temps, ils vivent en extérieur (ils ne craignent pas le gel).
Dernière remarque : les arbres de nos régions ont presque tous des grandes feuilles et leur "nanification" paraît moins bien réussie que celle des arbres d'Extrême-Orient à petites feuilles.
Dominique Millet